Symposium International sur la Science e tla Technologie - du 14 au1 8 octobre 2019, Ouagadougou
Par
Ludovic Boris Pountougnigni Njuh
(Centre national de la recherche scientifique et technologique (BF))
Janvier 2020
La criminalité transfrontalière est une préoccupation politique majeure en ce début du 21e siècle.
La « crimigration » est ainsi envisagée comme concept désignant le lien entre criminalité et migration. L’objectif de ce travail est de mettre en évidence les dynamiques migratoires que sous-tend le terrorisme en Afrique septentrionale et sahélienne.
Comment le terrorisme islamique, en l’occurrence, est-il devenu une préoccupation centrale en Afrique sahélo- magrébine et quelles sont les dynamiques migratoires et transnationales qui s’en dégagent ?
L’analyse part de l’hypothèse suivante : le terrorisme dans l’Afrique sahélo-maghrébine est la résultante et la cause d’une circulation d’idéologies, d’une mobilisation violente et des mutations (géo)politiques et sécuritaires. Ces dynamiques s’opèrent à l’interface des interactions entre les orientations politiques des gouvernants et les aspirations des gouvernés.
À partir de la méthodologie d’histoire des relations internationales et sur une approche hypothético-déductive, il apparaît que ce ne sont pas seulement des hommes qui bougent. Ils sont entrainés par les idées qui les animent, à l’image des contextes socio-économiques et politiques, les plus souvent instables. Il est l’avatar d’un mécanisme tirant ses origines récentes dans la péninsule arabique et justifie l’inclination grandissante pour des réponses transnationales relatives à la sécurité et aux migrations.