L’ARGA

Nos thèses

Promouvoir une gouvernance légitime

Notre conception de la gouvernance réfute le caractère exclusif des recettes uniformisées et universelles issues du concept de bonne gouvernance et que tout Etat doit appliquer comme un « kit » fondateur de sa légalité ; la gouvernance est plutôt l’art de gouverner en articulant la gestion de la chose publique aux différentes échelles de territoires, du local au mondial. C’est l’art de réguler les relations au sein de chaque société.

A la bonne gouvernance nous préférons la gouvernance légitime au sens où la gestion des affaires publiques et l’exercice des pouvoirs doivent être au service du bien commun avec l’adhésion et sous le contrôle de ceux sur qui s’exercent ces pouvoirs.

Contrairement aux démarches actuelles, la définition d’instruments de mesure et de suivi de la gouvernance ne saurait se substituer à l’identification préalable des changements voulus par les protagonistes.

Voir le document Pour une gouvernance légitime - cahier n° 2007-3

Mettre l’éthique au cœur de la gouvernance

Les valeurs et principes auxquels s’adossent les modes de régulation de la société doivent être élaborés sur la base de référentiels communs, connus et reconnus par les populations.

Or, le constat est la déconnexion forte entre les processus de gouvernance pris au sens administratif et le débat sur les valeurs et les principes.

La crise de gouvernance en Afrique est fondamentalement une crise des valeurs, notamment éthique, dont la remobilisation est une condition sine qua non d’une action publique de qualité et de sociétés apaisées construites sur de forts consensus en matière de gestion de l’espace public.

Mettre l’expérience des acteurs au cœur de la refondation de la gouvernance

Notre ambition est de partir des expériences collectées au niveau des acteurs issus de milieux socioprofessionnels différents pour faire émerger des propositions.

Pour nous, chaque acteur est expert de sa propre réalité et mérite à ce titre d’être écouté parce que les propositions de refondation de la gouvernance ne doivent pas être imposées d’en haut ni provenir de réflexions abstraites ; elles doivent être le fruit d’un croisement de regards critiques et d’expériences concrètes dont l’analyse transversale doit servir à l’amélioration des pratiques de gouvernance.

Voir le document Profils de gouvernance - cahier n°2007-2

Articuler l’unité et la diversité

L’héritage colonial a favorisé la construction de sociétés politiques reposant sur l’État-Nation en tant que dépassement des particularités identitaires.

Or, l’évolution démontre que l’unité nationale n’est pas exclusive de la reconnaissance de la diversité qui traverse le champ social. Bien au contraire, la participation de chaque individu, de chaque groupe aux constructions nationales dépend de la place que la collectivité accorde à l’affirmation et à l’épanouissement de son identité.

Pour l’Alliance, l’unité ne se confond pas avec la négation des particularités mais correspond plutôt à leur articulation harmonieuse. La valorisation des identités, locales notamment, apparaît aujourd’hui comme une des conditions de survie du continent africain dans la mondialisation culturelle.

Articuler les échelles du local au mondial

Les principes et mécanismes de gestion des affaires publiques et de l’espace public en Afrique n’ont pas suffisamment mis en valeur les liens entre le processus de transformation de L’Etat africain d’un côté et, de l’autre, le double processus de déplacement des lieux de définition et d’impulsion des politiques vers le niveau local et la connexion au marché mondial qui modifie la rationalité des systèmes de production et d’échange et pousse vers des regroupements régionaux.

Plutôt qu’un cloisonnement des échelles, nous estimons que l’amélioration de la gestion des affaires publiques et l’affirmation et la défense des intérêts de l’Afrique dans la mondialisation passe par une articulation des échelles de territoire et une répartition des rôles et responsabilités en fonction du principe de subsidiarité active.


Interventions sur la société civile en Afrique

« Les sociétés civiles en Afrique existent depuis longtemps… mais il y a un véritable problème de positionnement de la société civile en Afrique : 1/ entre les demandes intérieures et internationales ; 2/ entre besoins des populations africaines et l’offre des bailleurs. La plupart des organisations disposent de très peu de moyens et sont souvent financées par des bailleurs internationaux qui ont leurs propres enjeux et intérêts ; 3/ avec un environnement politique très bipolarisé : pays avec une grande polarisation entre pouvoir et opposition. La société civile a beaucoup de mal à se positionner, soit dans le cas du pouvoir, soit dans le cas de l’opposition. »

Quels sont les enjeux de la démocratisation et des ressources naturelles pour les sociétés civiles en Afrique ?

Vidéos de la rencontre du 19 janvier 2011, réalisées par Alter-médias, sur la société civile en Afrique

Intervention d’Assane Mbaye from Alter-médias on Vimeoen français.

Intervention of Firoze Manji from Alter-médias on Vimeoin English.

Lien vers toutes les vidéos de la rencontre : http://mercredis.coredem.info/socie...

Partir du local pour refonder la gouvernance

Le niveau local devrait être le niveau stratégique pour la refondation de la gouvernance en Afrique.

En s’appuyant sur une décentralisation effective, l’espace local offre la possibilité d’inventer et de mettre en application de nouveaux modes de gestion participative et légitime des affaires publiques et du développement local.

Le niveau local est également clef dans l’amélioration des conditions de vie des populations ainsi que dans la prévention et la résolution de conflits.