L'Etat engage la lutte togolais contre la corruption et la mauvaise gestion

La situation économique difficile de nos pays africains est dû à des facteurs exogènes et endogènes. Comme facteur endogène nous pouvons citer dans le cas de la fonction publique: le laisser-aller, la corruption, la mauvaise gestion et le laxisme.

Au Togo, dans son discours à la Nation, le Chef de l'Etat faisait remarquer qu'il est devenu une pratique courante pour les agents de l'Etat, depuis la base jusqu'au sommet, d'ériger les pots-de-vin, les dessous de table et les commissions occultes, en obligations pour les services qu'ils sont appelés à rendre normalement, dans l'exercice de leurs fonctions. Il en est de même pour l'exécution des marchés publics, le paiement des mandats de Trésor, l'établissement des dossiers administratifs et des documents de voyage. Certains agents préposés à l'encaissement des différents impôts, taxes, amendes et autres recettes, prévus par la Loi des finances, s'organisent en réseaux, pour minorer ou supprimer les montants des sommes devant revenir à l'Etat, en contre-partie des ristournes en espèces qu'ils reçoivent.

Outres ces maux qui ruinent l'économie nationale, poursuit le chef de l'Etat, on peut ajouter également le gaspillage dans l'Administration. Il s'agit de l'utilisation abusive du téléphone, de l'éclairage, de la climatisation et le gaspillage de l'eau. En effet :

- des téléphones de services sont utilisés comme cabine publique, pour des communications personnelles, contre paiement ;

- les climatiseurs de bureau sont laissés en fonction après les heures de fermetures des bureaux et les week-ends ;

- les véhicules administratifs circulent en dehors des heures et jours de travail.

Après ces constats amers, le Chef de l'Etat togolais a déclaré l'année 2001, l'année de lutte généralisée contre la corruption et la mauvaise gestion. Il insiste sur l'application de la bonne gouvernance afin d'assainir l'administration publique et de donner une plus forte impulsion à l'économie nationale.

Pour joindre la parole à l'acte, quelques semaines plus tard, une commission nationale de lutte contre la corruption a été installée et pour donner le bon exemple, les lignes téléphoniques de la Présidence ont été réduites juste au stricte minimum.

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