Groupement Togolais d'Epargne et de Crédit - GTEC

Prêter au jeunes pour lutter contre le chômage

Dans notre société où le gouvernement n'assure plus sa fonction d'Etat Patron (Etat pourvoyeur de l'emploi) et où l'université n'est plus qu'une machine à produire des diplômes sans structures d'accueils, on assiste à quelques prise de conscience des jeunes. Le chômage est un frein au développement et un mal qui paralyse notre jeunesse. En dépit de cela des jeunes prennent leur avenir en main en s'investissant dans des initiatives privées. Le cas qui retiendra notre attention est celui d'une mutuelle d'épargne et de crédit dénommé Groupement Togolais d'Epargne et de Crédit ( GTEC). Commencé en septembre 1998, le groupement a regroupé une centaine de jeunes participants à la création dont les contributions ont servi de fonds de démarrage. Leur politique est de s'attaquer aux interstices de marchés délaissés par les banques et les institutions financières organisées de la place. Il s'agit de la société de base à qui ils feront profiter des avantages de crédits que ces personnes auront du mal à obtenir avec les banques. Très vite le groupement a été érigé en diverses agences. Il y en avait 12 au total appelées section chacune dont les activités sont centrées au niveau d'une direction générale qui prend les décisions. Chaque section dispose d'au moins une dizaine d'agents chargés d'expliquer aux clients appelés sociétaires le bien fondé de l'épargne et les avantages liés. Ils sont aussi chargés de la collecte des fonds auprès des sociétaires. La stratégie utilisée est le porte à porte.

En 1999 le groupement a mobilisé 194 026 330FCFA au titre de l'épargne et 100103165 FCFA en l'an 2000. L'octroi des crédits s'est chiffré à 105 152 155 FCFA en 1999. Ces jeunes ont mobilisé 8178 sociétaires jusqu'en décembre 2000. Ils connaissent aujourd'hui des difficultés pour amorcer l'étape de la '' Marche vers la maturité''. Le non remboursement des crédits, les concurrents et les contraintes de l'Etat sont les défis auxquels ils doivent faire face. Malgré la conjoncture économique et quelques erreurs de jeunesse, ils tiennent le coup en adoptant des mesures stratégiques comme l'autonomie des différents points de collecte ou section.

Pour assurer la pérennité de l'institution ces jeunes se lancent dans la recherche de financement de par le monde. Les bailleurs ont exigé une existence de 3 ans au moins avant l'obtention du financement.

Commentaires

De telles initiatives méritent une attention particulière de la part de l'Etat, mieux des subventions. Mais il ne se préoccupe souvent que de ce qui doit lui revenir, c'est à dire l'impôt. A l'image d'une initiative pareille il faut que les jeunes africains comprennent que le sort de leur avenir ne réside que dans leur propre imagination favorisant ainsi la construction de leur pays au lieu de la promotion de l'exode.

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