Par ANONRIN Moucharafou, Moïse SOUDE, Valère HOUETO (Porto-Novo, mai 2008)
Le quartier Dégué Tokpa, situé dans le 1er arrondissement de la ville de Porto-Novo connait depuis des lustres un cruel problème d’assainissement. Il s’agit de l’encombrement de la berge lagunaire par les ordures ménagères issues des quartiers périphériques. A la devanture de la Direction Départementale de l’Environnement et de la Protection de la Nature (DDEPN), il y a un grand dépôt d’ordures ménagères qui offre un spectacle des plus désolants. Selon un riverain, ce tas d’ordure est né de l’opposition des populations d’accueillir sur la berge les ordures transportées par des ONG de collecte. De même à l’entrée du site abritant la statue de la vierge Marie à Sota, une clôture abandonnée est prise d’assaut depuis une vingtaine d’année par la population et est transformée en dépotoir sauvage.
Ces deux (02) dépotoirs sauvages sauvent quelque peu la berge et témoigne de la récurrence de son encombrement, de même que la prise de conscience des populations. Ces mêmes populations estiment que l’encombrement de cette berge a provoqué de grandes modifications écologiques à savoir le comblement de fond lagunaire déjà aggravé par l’installation tant décriée des nasses traditionnelles appelées Akadja, l’éloignement vers les berges plus décentes de certaines espèces de poisson et le dégagement permanent d’une odeur pestilentielle permanente dans la zone.
Ainsi, la Mairie a-t-elle interdit le dépôt des ordures dans ces zones si chères à une ville en pleine réhabilitation. Sur le site situé à l’entrée de la station abritant le statut de la vierge Marie, la circonscription urbaine de Porto-Novo (CUP) avait déjà interdit avant la décentralisation le dépôt des ordures. Il demeure que toutes ces irrégularités mettent à nu l’incapacité des services d’assainissement de la Mairie à faire face au traitement des ordures. Ce traitement pourrait alors épargner la berge lagunaire.