Par ANONRIN Moucharafou, Moïse SOUDE, Valère HOUETO (Porto-Novo, mai 2008)
Le commerce de rébus de ferraille et de plastique est une activité récurrente à Porto-Novo. Au delà de la simple pratique consistant à sillonner la ville et sa périphérie en vue de la collecte de ces rébus et de ces plastiques, les ramasseurs s’adonnent aussi à une activité peu orthodoxe. En effet les dépotoirs sauvages et les sites de regroupement indiqués par la Mairie de Porto-Novo sont quotidiennement pris d’assaut par ces derniers. Ils y opèrent des fouilles, foulant au pied les règles élémentaires de protection à observer pendant la manipulation de tels déchets. Hormis cet aspect de risque d’intoxication, les déchets fouillés de fond en comble jadis rassemblés en un tas, s’étalent alors sur une grande étendue causant ainsi de désagrément aux riverains.
Ce spectacle est observable à Donoukin, Tchinvié (2ème arrondissement) et dans la dépression d’Adjinan (5ème arrondissement). La population du 2ème arrondissement, indignée et face à l’impuissance des autorités municipales de gérer au mieux ces dépotoirs sauvages s’emploie régulièrement à incinérer ces immondices. Mais, loin d’apporter des solutions fiables au problème, l’incinération met à nu les métaux (ferrailles) qui figurent dans les enfouissements et la fouille continue de plus belle. Beaucoup de plaintes ont été enregistrées quant aux désagréments causés par cette mauvaise pratique au sein de la population, notamment ’intoxication par les odeurs.