By Hubert M Topanou, Moïse Soudé (Cotonou, September 2008)
Le Centre Universitaire qui abritait jadis l’Ecole Normale Supérieure Félicien NADJO, a été ouvert au monde estudiantin à la rentrée académique 2000-2001 pour désengorger le Campus d’Abomey Calavi. Dès lors il a été doté des moyens matériels indispensables inhérents à ce nouveau rôle. Il s’agit notamment du restaurant universitaire. A la date de son ouverture, les étudiants n’avaient pas conscience de l’atmosphère d’insalubrité qui régnait à l’arrière cour du réfectoire.
En effet, le traitement des denrées alimentaires n’obéissait à aucune règle d’hygiène : les poissons et la volaille étaient exposés à même le sol, le riz et le voandzou étaient à la va vite, on se passait des services de table. C’était un désordre inimaginable. Le risque d’intoxication alimentaire était très élevé vu que les poissons et la volaille congelés étaient souvent recouverts de moisissure, signe d’un début de pourrissement.
Vers la fin de l’année académique 2002, deux soulèvements estudiantins ont permis de mettre fin à ces diverses pratiques nuisibles à la santé. Dès lors, les responsables du Bureau d’Union d’Entité (BUE) et les responsables d’amphi se sont réunis pour porter sur les fonts baptismaux la Police Universitaire (PU).
Dotée d’une Charte sur l’Environnement et la Santé, la Police Universitaire a pour mission de veiller sur le traitement, la conservation et la cuisson des denrées alimentaires mises à la disposition des bonnes dames faisant de cuisinières et le nettoyage régulier du Réfectoire. Elle étendra ses actions plus tard vers la salubrité du Centre : douches, dortoirs et abords immédiats. Aussi a-t-elle créé des postes de garde-vélos pour mieux maîtriser le phénomène de la pollution atmosphérique causée par le gaz des pots d’échappement.
Pour mieux accomplir sa mission d’assainissement de l’environnement en milieu estudiantin, la Police Universitaire (PU) a bénéficié de l’appui technique et matériel du CIPCRE : formation, don de bacs à ordures pour les objets non biodégradables tels que les sachets plastiques et les pots de yaourt.
l’expérience de la police universitaire a été une expérience riche en enseignement s. d’une part, elle a montré que le service de base ne peut se délivrer que dans un contexte où tous les acteurs sont véritablement intéressés par le service délivré. d’autre part, cette expérience a été concluante car l’ère géographique était assez circonscrite.
une telle expérience mériterait d’être reproduite pour le meilleur des populations.
aujourd’hui le site de l’école normale supérieure est envahi par ces rejets nauséabonds qui polluent l’environnement et perturbent les étudiants dans le suivi régulier de leurs cours. il urge que cette expérience soit dynamisée.