L’ingénierie en difficulté dans la gestion des ordure à Lomé.

Kodjoviakopé est l’un des quartiers les plus peuplés de la ville de Lomé ,capitale du Togo, pays situé en Afrique de l’ouest entre le 6e et le 11e degré de latitude nord. La production des ordures ménagères par conséquent est considérable. le Comité de Développement du Quartier de Kodjoviakopé (CDQ-K) assure la salubrité dans le quartier. Après l’échec de l’initiative d’enlèvement des ordures dans le quartier par des charrettes à traction humaine pour cause d’inadaptation du matériel aux rues sablonneuses, le Comité de Développement du Quartier a pris la décision de se doter d’un tracteur et de deux remorques à ordures. Contrairement aux charrettes, selon les responsables du Comité, le tracteur faciliterait le déplacement dans les rues sablonneuses du quartier. Il est plus apte à résister au sable. Les charrettes acheminaient les ordures ménagères vers un dépotoir intermédiaire créé dans un espace dénommé Bonké, avec la collaboration de la municipalité.

Par moment, le tracteur tombe en panne et il est fait appel à un mécanicien engagé par le Comité. Si la panne persiste, ce qui est fréquent pour ce tracteur de deuxième main, il est demandé aux agents d’aller travailler avec les charrettes en attendant la réparation. Le problème lié à la disponibilité des pièces de rechange immobilise le tracteur parfois deux à quatre semaines. Le fonctionnement du tracteur nécessite 3.000 à 5000F CFA de carburant par jour. Quand une panne survient, il faut dépenser jusqu’à 50.000F CFA et plus.

Dans ces conditions, le Comité n’est plus en mesure de remplir sa part de contrat avec les concessions. Les deux tours d’enlèvement des ordures par semaine prévus dans le contrat ne sont plus respectés par les agents, d’où le mécontentement et le refus des abonnés de payer la redevance. Pour pouvoir continuer à supporter l’achat du carburant et surtout faire face aux pannes régulières du tracteur afin d’assurer la continuité du service, le Comité est obligé de faire appel aux recettes provenant des latrines publiques. Le Comité a fini par abandonner l’enlèvement des ordures par tracteur et la pré collecte des ordures dans le quartier a repris par les charrettes à traction humaine.

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A travers cette expérience, on observe une difficulté de mécanisation du secteur de la gestion des ordures ménagères dans le quartier. La volonté est perceptible mais la capacité financière des acteurs ne permet pas de se doter de tracteurs neuf. Avec une contribution de 1000F CFA par mois et par concession, un tracteur d’occasion, une indisponibilité des pièces de rechange sur place, l’action d’enlèvement des ordures par le tracteur de second main n’est pas possible.

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